16/11/2009

› Saint-Simon 6 – Villeréal 14 : Le match

Cédric Duluc, intenable !|Jean-Paul Epinette

Une victoire n’est jamais acquise par avance. Jamais donnée. Les Jaune et Bleu ont dû aller la chercher dans la souffrance. Sans concession possible. Le pied de Getto et celui de Mauvrit ont beaucoup pesé. Les jeunes ont confirmé. La qualité du banc aussi. Et l’on retiendra la discipline du groupe...



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Si le cadre champêtre du stade - au pied du Puy Mary, la rivière Jordanne se donnant des airs de torrent sous les yeux d'un troupeau de Salers dont la sonnaille répondait au sifflet de l'arbitre - pouvait inviter le supporteur villeréalais au tourisme la rencontre n'eut toutefois rien d'une promenade de santé !

Nicolas ChenuVieux peuple de Gaulois montagnards, les Arvernes de Saint-Simon ont des mollets de fer forgés par les rudes pentes du coin et un mental du même métal comme tous ceux qui luttent pour que l'espèce ne s'éteigne pas. Si l'on ajoute à cette conviction le fait que leur victoire à Saint-Céré, le dimanche précédent, avait requinqué le moral des locaux, on comprend pourquoi les compères Dastic et Chenu auxquels Barou était à nouveau associé, durent s'employer pour qu'enfin les Jaune et Bleu raflent le dernier bout de Cantal sur le plateau à fromages.

Pourtant, les hostilités avaient bien débuté. Animée par le double balancier de Getto et Mauvrit, la machine villeréalaise avait très vite imposée la cadence. Certes, le capitaine auvergnat - vieux cheval de retour ! - était entré dans la première mêlée ouverte à coups de poings redoublés : mais l'effet conjugué du sourire édenté de Jérôme Dastic et le rappel à l'ordre d'un arbitre vigilant et courageux, douchèrent la furia des blanc et noir. Chenu raflait une balle sur l'alignement, Cédric Duluc allumait un premier pétard et obligeait le flanker saint-simonien, Laparra, à se coucher sur l'attaquant villeréalais et Benjamin Mauvrit convertissait la punition. Il fallait attendre le premier quart d'heure pour voir les locaux mettre les pieds -brièvement - dans le camp de Villeréal. Les garçons de Bargues et Estrada avaient le match en main, le pied de Getto et Mauvrit obligeant les locaux à reculer et à relancer sans cesse.

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Pourtant, on entendait de plus en plus souvent le banc villeréalais demander avec insistance de « prendre la largeur », de « monter ensemble et plus vite » sous les chandelles de Mauvrit destinées à mettre la pression sur Saint-Simon. Les garçons avaient du mal à tenir le contrat. Il faut dire que le vieux paquet auvergnat commençait à peser. A user les organismes. La seconde incursion des locaux dans le carré villeréalais (24e) se fit plus énergique et plus longue. Leur jeu au pied s'était amélioré, leur arrière prenant de plus en plus souvent l'initiative et venant animer le jeu derrière ses avants. Il fallait d'ailleurs qu'Anthony Duluc s'emploie de façon décisive pour éviter l'hémorragie (25e) mais Alex Beauvié, trop gourmand, était pris par la patrouille et Saint-Simon égalisait. Villeréal allait alors alterner le bon et l'à-peu-près. Chacun se mettait en évidence (Getto, Grasset, Cédric Duluc, Barou, Escande...) mais l'action souvent était gâchée dans l'instant : un plaquage manqué, un ballon rendu ou perdu dans l'alignement ou la mêlée.

Qu'importe, Mauvrit marquait à nouveau et l'espoir était maintenu. Pourtant, de plus en plus fréquents, les ballons portés de Saint-Simon qui venait de recoller au score, posaient problème. Il fallait recaler la manœuvre. Les citrons allait permettre à Bargues de dire à ses garçons qu'ils « se foutaient dans la m... tous seuls ! » Velez, Vincent et Magnol faisaient leur entrée. Dastic chopait une balle sur une touche courte. Grasset s'échappait dans l'axe. Piégé, Saint-Simon redonnait l'avantage à l'adversaire (6-9, 50e).Christ de plus en plus à l'aise

Virulents en diable, les Auvergnats allaient faire ronfler la forge et obliger les Villeréalais à se sacrifier. Trois coups de boutoir de Maka (taillé façon Lomu) échouaient à 1 pas ! Le paquet revenait à la charge en pick and go mais se mettait à la faute sur un contact. L'arrière saint-simonien manquait tous ses coups de pieds. Ouf !... Duluc, Jibé Bernard, Magnol puis Boursinhac, Fornasier ou Magnol se multiplièrent. Saint-Simon devait défendre à reculons. Sur une touche aux 30 m, Pimpin Duluc servait Mauvrit qui s'infiltrait, tapait pour lui, reprenait et... pointait ! C'était fini. C'était gagné !

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16/11/2009